La sobriété dans l’IT peut-elle être désirable ?

09 Mar 2023 0 No tags

La sobriété est le choix délibéré de renoncer à un usage. Elle se distingue de l’efficacité par le fait qu’elle induit un impact sur le service rendu à l’utilisateur.

A ce sujet vous pouvez relire l’article sobriété et efficacité : 2 leviers pour prendre en compte les enjeux environnements dans l’informatique. 

La sobriété désirable

Au quotidien, les possibilités de sobriété sont foisonnantes :

👉 Au lieu d’aller faire des courses en voiture, je prends le vélo.
Je choisis de mobiliser la force de mes jambes plutôt que les litres de pétrole du véhicule, mais je renonce au confort du transport motorisé.

👉 Au lieu de partir en vacances aux Seychelles en avion, je vais en train faire de la randonnée en Bretagne.
Je choisis de mobiliser la force électrique plutôt que les litres de kérozène de l’avion, mais je renonce à un « idéal » de vacances et aux 30 dégrés sous les cocotiers. Notez ici que je peux également choisir de rester proche de mon domicile sans systématiquement imaginer des vacances longues distances…

👉 Au lieu de manger des produits animaux à chaque repas, je me limite à une consommation tous les deux jours.

Bref, rien d’insurmontable, d’autant plus que la limitation des impacts environnementaux n’est pas le seul bénéfice que l’on peut mettre en avant : bienfaits sur la santé, pratique d’un exercice physique, meilleure alimentation, slow life, slow travel, réduction des dépenses…

Une désirabilité à inventer dans l’informatique

Mais dans les technologies de l’information (IT), comment fait-on pour justifer un choix de sobriété autrement que par la limitation des impacts sur l’environnement ?

❔ Limiter les fonctionnalités d’un produit ou service numérique, est-ce désirable ?
❔ Perdre l’immédiateté de l’information (ex. en rendant les traitements de données asynchrones), est-ce désirable ?
❔ Définir des plages d’utilisation des services numériques, est-ce désirable ?

Bref, dans ce cadre, comment éviter l’unicité du sempiternel : « c’est mieux pour la planète » ?

De mon point du vue, outre un changement profond de notre système de valeurs, l’un des moyens d’y parvenir est la prise de hauteur pour aligner ces choix de sobriété avec les objectifs stratégiques de l’entreprise :

  • la rationnalisation des processus métiers,
  • la qualité de service dans une logique « moins mais mieux »,
  • le rayonnement de l’entreprise sur son écosystème,
  • le lien fort avec les démarches RSE,
  • l’optimisation des budgets IT

En définitive, un vaste sujet à explorer.

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