Sobriété et efficacité dans l’IT : les leviers pour concevoir des services informatiques

Sobriété 🚲 et efficacité ⚡ : deux leviers pour prendre en compte les enjeux environnementaux 🌱 dans la conception de services informatiques.

Je partage l’analyse de Jean-Marc Jancovici sur la sobriété : c’est à dire le choix délibéré de modérer voire renoncer à certains usages / fonctionnalités / contenus / niveaux de performances, – toute la difficulté étant de rendre ce choix désirable -, et l’efficacité : la capacité à faire la même chose mais en diminuant les impacts environnementaux.

D’un point de vue IT (Technologies de l’Information), les axes de travail sont innombrables, tant sur la sobriété où la prise de conscience n’en est qu’à ses balbutiements, que sur l’efficacité où les gains sont encore loin d’être à la hauteur des enjeux et profitent essentiellement à l’effet rebond.

Exemple de choix de sobriété et d’efficacité dans l’IT

Pour rendre tout ceci plus concret, voici quelques exemples de choix de sobriété :

• Renoncer aux solutions qui ne réduisent pas les impacts environnementaux ;
• Supprimer les vidéos et faire le choix du format audio ;
• Retarder les traitements énergivores pour les produire en asynchorne (ex. lors des baisses de charges plutôt qu’à la demande) ;
• Baisser les niveaux de performances en réduisant délibérément la puissance des infrastructures (puissance de calculs et capacité mémoire) ;
• Brider l’accès aux composants applicatifs (ex. plage d’utilisation), arrêts programmés des serveurs.

Et quelques exemples de choix d’efficacité :

• Optimiser les processus métiers pour éviter les redondances et doubles saisies ;
• Rendre accessible les solutions pour inclure le plus grand nombre d’utilisateurs et éviter les parcours spécifiques ;
• Optimiser les applications (optimisation de code, caches) pour être en capacité de traiter plus de demandes ou de diminuer la puissance des serveurs ;
• Favoriser l’interopérabilité des systèmes pour améliorer la résilience ;
• Choisir des datacentres labelisés travaillant sur leur propre efficacité.

L’architecture d’entreprise pour diffuser les pratiques d’écoconception

Mais c’est avant tout un état d’esprit qu’il faut faire évoluer.

Ma conviction est que l’architecture d’entreprise est la bonne position pour activer ces leviers :

• la relation avec la direction, les métiers et les équipe IT,
• la vision stratégique à moyen/long terme,
• la capacité à formaliser et à décliner une feuille de route prenant en compte les objectifs et contraintes.

Mais aussi la diffusion des nouveaux paradigmes au sein de l’entreprise à travers les actions d’accompagnement et d’évangélisation des équipes.

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